Résumé du livre :
Ce matin-là, alors que Guillaume sort de sa maison pour balayer la neige tombée là la veille, il est loin de se douter que cette nouvelle habitude matinale va se transformer en un long cheminement vers les terres enneigées du nord. Une impulsion s’empare de lui.
Pour sauver une vie du chagrin.
La sienne.
Éperdument amoureux de la belle Gwenala, Guillaume sort de sa vie bien rangée de magicien et part. Seul avec son chagrin, il balaie les flocons de neige plutôt que d’essuyer ses larmes. En laissant tout derrière lui. Sans un mot pour ses proches.
Date de parution : 16 décembre 2019
Auteure : Mathilde Chabot
Illustrateur : Didier Chabot
Genre : Roman Feel Good et littérature contemporaine
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Les avis des lecteurs et chroniques
Je vous laisse découvrir ce que pense les lecteurs de L’industrie du bonheur. Voici tout d’abord, la chronique d’Anaïs, libraire et blogueuse littéraire (n’hésitez pas à aller faire un tour sur son site internet) !
Et pour voir tous les avis des lecteurs sur Babelio, c’est par ici :
Le projet de financement participatif : Objectif 264 % atteint !
Jusqu’au 10 décembre 2019, Le Balayeur de neige était en prévente sur le site de financement participatif Ulule. Pour l’occasion, le roman était proposé avec des dédicaces de l’auteure et de l’illustrateur, des pochettes de livres, des flocons de neige en origami et de nombreux autres goodies que je vous laisse découvrir directement sur la page du projet :
Et pour découvrir la carte des contributeurs, c’est par ici ❄️
La conception de la couverture
La conception d’une couverture, comme l’écriture d’un roman, ça prend du temps ! En voici donc les différentes étapes pour obtenir le visage du livre Le Balayeur de neige :
La couverture d’un livre correspond à un aboutissement, à l’ultime cristallisation de la pensée de l’auteure, mais aussi au visage de l’histoire que les lecteurs verront en premier. La couverture du livre est une synthèse picturale et le chemin graphite pour lui donner forme prend du temps.
Voici, le premier croquis réalisé par l’illustrateur, Didier Chabot (mon papa) au crayon de papier un soir de début octobre. Pour un premier croquis, le crayon facilite les traces successives, pour griffonner une ambiance, une lumière, des ombres, et installer une attitude, un regard, une expression. A partir de ce moment-là, une équipe à trois – l’auteure, l’illustrateur et Pantouffle (le chat) – s’invite autour du support papier afin de construire et mûrir ensemble la composition.
Une fois les croquis terminé, il était temps trouver le papier adéquat (ou en tout cas un premier type de papier parmi les nombreux testés par la suite pour obtenir les effets voulus) et pouvoir partir à la recherche du bleu voulu. Un bleu nuit, un bleu ciel, un bleu chaleureux. Ces premiers essais ne nous convenaient pas vraiment.
Mais je laisse la parole à Didier Chabot, l’illustrateur qui vous expliquera mieux que moi sa recherche du bleu adéquat pour la couverture du livre : « Me souvenant des instants de « lumière bleue » avec des vitres givrées, au nord du cercle arctique, je suis tout d’abord parti avec du bleu outremer, voire du bleu cobalt et un soupçon de bleu caeruleum. C’était vraiment froid malgré les tons du chat en premier plan ! Alors suis-je revenu à un autre bleu, profond, offrant une palette de dégradés intéressants et subtils. Il s’agit du bleu de Prusse. Il est utilisé notamment en cyanotypie (procédé photo). Par ailleurs, les nuances obtenues en composant un tel bleu de Prusse avec des siennes, augmentent les possibilités pour ce genre de scène, car déjà pratiquées. »
Du croquis noir et blanc, aux premiers essais de couleur, voici la naissance des premiers traits de la future couverture. A ce stade-là, je préférais le croquis noir et blanc, mais maintenant que j’ai la couverture finale sous les yeux, je me rends compte que le portrait de chat du premier croquis conviendrait peut-être davantage pour la couverture d’un livre pour enfant.
Si pour les premiers essais, nous avons travaillé côte à côte, nous avons continué la conception de l’illustration de couverture à distance. Didier Chabot, l’illustrateur, fait de nouveaux essais. A ce stade, nous cherchions encore le bleu idéal. Un bleu chaleureux, bien que le bleu soit une couleur froide. Nous imaginons un paysage flouté par les flocons de neige tombant du ciel, comme des arbres au loin. Tout cela commence à prendre forme.
Maintenant que nous sommes à peu près sûrs du bleu adopté, il est temps à l’illustrateur de passer à des premiers essais au drawing gum. Le challenge repose à trouver le bon papier ! Et il lui faudra plusieurs essais avant de disposer d’un papier acceptant à la fois la technique d’aquarelle sur papier humide et le drawing gum.
Qu’est-ce que le drawing gum ? Il s’agit d’une sorte de masque que l’on applique avant de peindre. Une fois la peinture sèche, il suffit de frotter le drawing gum avec son doigt pour l’enlever et retrouver la couleur du papier. Sur les illustrations ci-dessus, il s’agit du drawing gum que vous voyez.
Je laisse d’ailleurs la parole à Didier Chabot, l’illustrateur, qui vous expliquera mieux que moi comment fonctionne le drawing-gum et les effets escomptés pour la couverture du livre :
« Comme cité, le drawing-gum permet d’effectuer des réserves, c’est-à-dire protéger certaines zones du papier, des pigments d’aquarelle. Il ne faut pas oublier qu’en aquarelle, il n’y a pas de couleur blanche ; il faut faire avec la couleur du support. Déposé à la plume, les contours sont plus nets ; cette méthode est adaptée pour les volutes givrées et autres cristaux géométriques sans oublier les moustaches de Pantoufle. Par contre pour simuler les gros flocons à l’extérieur, avec un léger flou comme il serait pratiqué en photo, la réserve est effectuée au pinceau. La mise en couleurs est faite sur papier humide, dans notre cas, grain torchon 300g ; les pigments fusent naturellement dans la zone humide. Il faut ensuite observer et choisir le juste moment où le séchage est à peine terminé, pour commencer à gommer le masque, sans toutefois dégrader les couches superficielles du papier.
Pourquoi ne pas attendre ?
La raison en est simple. En gommant doucement, le contour de chaque flocon rond, chargé de pigment bleu, serait trop net. La pression du doigt permet de générer une fusion locale sur le pourtour. Un léger coup de pinceau humide et propre balaie les excès et adoucit les nuances. Plus clairs au près, plus diffus au loin. »
Deux semaines après la réalisation du premier croquis pour l’illustration de couverture pour « Le Balayeur de neige », voici la première tentative. Et qui dit première, dit deuxième. Malgré une journée entière de travail et les différents croquis réalisés auparavant, des détails nous échappent. Il manque notamment le montant de la fenêtre et cet aspect magique des cristaux de neige et flocons de neige que j’imaginais. Toute la difficulté est d’ailleurs là. Que l’illustrateur parvienne à réaliser ce qu’il y a dans l’imagination de l’auteure.
Encore une fois, je laisse la parole à Didier Chabot, l’illustrateur :
« Une création, et le visuel d’une couverture n’y échappe pas, ne suit pas une progression linéaire, normée, etc. Effectivement, il faut expérimenter, composer, faire et refaire. Ce n’est pas moins de 4 essais grandeur nature qui ont été nécessaires. Et trouver le bon papier ! J’avoue que sur ce point, je n’ai pas anticipé suffisamment. Ceci étant dit, trouver la bonne chronologie ne s’invente pas non plus, car un certain nombre de paramètres doivent être suivis en simultané : humidité du papier, l’ordre la quantité de pigments déposés pour qu’une fois sec, l’ensemble reste harmonieux, ni trop pâle, ni trop clinquant.
Vient le moment tant attendu, où composition s’installe, les « objets » trouvent leur place. Il y a l’ambiance, tout doit être lié, tout doit communiquer. Et Pantoufle ! Les premiers traits du visage, son attitude globale. Sa silhouette s’affine. Son expression se dessine au fur et à mesure que l’aquarelle lisse son pelage. Quelques ombres ici. Vient l’instant où je gomme les moustaches pour détacher de fins poils blancs sur le fond neigeux… »
Tadam ! La voilà, la voici. L’illustration finale réalisée par Didier Chabot, l’illustrateur. Je lui laisse une dernière fois la parole :
« Pantoufle, le chat, de croquis en croquis, a changé de pose. Dorénavant, il est assis sur la tablette de la grande fenêtre, orienté vers l’intérieur de la pièce. Mais il a discerné quelque chose ou quelqu’un, dehors, alors qu’il neige ! Cette pose ouvre la piste de l’intrigue. Il observe, le regard fixe. Ses moustaches se confondent avec les flocons. Son pelage est éclairé par l’ambiance neigeuse d’un côté et la lumière intérieure de l’autre. Sienne naturelle, Sienne brûlée et jaune d’ocre, ces 3 pigments tissent sa robe zébrée, tandis qu’un soupçon de bleu de Prusse renforce les ombres çà et là ou adoucit le contour de sa silhouette. J’oubliais les yeux de Pantoufle ; jaune d’ocre, bleu de Prusse et une goutte d’eau pour l’effet vitreux. Quant à la pupille, sienne brûlée et bleu de Prusse. »
Voici ce que quelques ajustements de luminosité sur Photoshop permettent de réaliser :
Et la couverture du livre, vous l’avez déjà vu tout en haut de cette page ! C’était magique pour moi de pouvoir effectuer la relecture de mon manuscrit en lui donnant un visage :
Le concours d’écriture
Pour connaître les résultats du concours d’écriture que j’ai organisé à l’occasion de la parution du roman « Le Balayeur de neige », je vous invite à vous rendre sur cet article. Comme promis, les textes des 3 lauréats sont à lire à la fin de mon livre. Un grand merci au 107 participants qui ont donné toute sa place à ce concours d’écriture !
© Dépôt légal du livre validé en décembre 2019.
ISBN-13: 978-1091019331